C’est officiel, la transparence salariale ne sera bientôt plus une option ! Elle sera légalement obligatoire pour les entreprises de plus de 250 salarié·es des pays membres de l’Union Européenne d’ici juin 2026. Adoptée depuis le 24 avril 2023, cette directive européenne sur la transparence des rémunérations devra être appliquée dans le droit français d’ici 2 ans et sera très certainement prochainement étendue aux entreprises de toutes les tailles.
L’UE s’est emparée de la transparence salariale, avec des nouvelles règles européennes visant à réduire les inégalités de rémunération entre les femmes et les hommes. Mais aussi, à lutter contre les discriminations en matière de rémunération, avec des sanctions. Bientôt, les entreprises devront indiquer le salaire de départ ou une fourchette de rémunération dans leurs offres d’emploi. Et les salarié·es en poste pourront de leur côté demander à l’entreprise des informations sur les niveaux de rémunérations et sur les éléments pris en compte pour les augmentations de salaire. Un gros changement en perspective !
Concrètement, cette loi imposera aux entreprises européennes de rendre publics leurs salaires mais également d’appliquer des normes et de résorber les écarts injustifiés. Ces grandes entreprises concernées devront publier chaque année un rapport de données sur leurs écarts de salaires, et celles de minimum 100 salarié.es devront le faire tous les trois ans. Si l’écart de rémunération entre les deux sexes dépasse 5 %, l’entreprise sera tenue de corriger et prévenir la situation.
Mais alors qu’elle deviendra prochainement obligatoire et que les entreprises n'auront plus le choix, la transparence des salaires en entreprise est-elle une vraie ou une fausse bonne idée ? Ici, on pèse pour vous le pour et le contre à travers les différents avantages et inconvénients de cette pratique bientôt incontournable.